Le premier froid d’hiver me fait claquer des dents. Le soleil froid ne réussi pas à faire fondre la neige nouvellement tombée. Nous venons d’arriver au Marché de Noël et déjà la magie s’empare de moi. Noël est arrivé ce jour-là. La musique descend de je ne sais où et se promène entre les petites cabanes décorées. Je m’avance encore et on m’offre une boisson. On m’explique que c’est une bière de Noël faite à partir de pain d’épice. J’y goûte. Elle a le goût des petits bonhommes que ma grand-mère faisait lorsque j’étais plus jeune. Devant moi, un chien regarde un morceau de pain que tient un enfant qui se réchauffe. Un peu plus loin, je peux voir une femme qui a passé l’année entière à tricoter des vêtements pour cette grande fête. Je croise un jeune enfant qui me fait un grand sourire avec ses yeux qui pétillent et son maquillage d’un héros de bande-dessinée. Je lève mon regard juste à temps pour voir un petit train rempli de familles faisant de grands gestes d’au revoir à des proches imaginaires. Le cracheur de feu et les clowns qui faisaient leurs différents tours hier encore ont maintenant fait place à une vieille dame assise sur une chaise berçante racontant des histoires comme si elle était sur le coin du feu dans son salon. L’ambiance est telle qu’on se croirait dans une grande réunion de famille où tout le monde se salue et prend des nouvelles des autres. Plus loin, un garçon avec une caméra filme un homme racontant Noël à sa façon. Le vent se lève et la température chute, mais mes yeux n’ont pas froid devant toutes ses œuvres et ses visages heureux. Je passe devant un kiosque vendant du miel et m’arrête pour y goûter. L’homme derrière le comptoir commence à me raconter pourquoi il achète sa dinde de Noël aux États-Unis plutôt qu’au Québec. Malgré la non-importance que ça a pour moi, je reste avec lui un bon moment, car le marché de Noël n’est pas seulement un lieu pour passer une journée à l’extérieur parce que c’est bon pour notre santé : C’est un endroit où on réapprend à communiquer avec les gens qui nous entourent et qu’on ne connait pas. C’est revivre l’ambiance des villages d’autrefois où il n’existait pas d’étranger. Venir ici, c’est autant une expérience sociale et artisanale qu’agréable.
jeudi 17 décembre 2009
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