mardi 15 décembre 2009

Le prix du sirop augmente encore !

La feuille d’érable, qui est notre emblème nationale, montre bien à quel point les canadiens sont fières de leurs racines. L’érable à sucre est en fait l’une des plus grandes richesses de notre territoire, car il produit une eau sucrée avec laquelle on fait plusieurs produits pour les amateurs de sucre. Heureusement, nous ne sommes pas les seuls à aimer les sucreries : sirop d’érable, sucre d’érable, beurre d’érable, tire d’érable et tous les autres dérivés sont sollicités partout à travers le monde et se vendent dans plus de 48 pays différents. De plus, le sirop d’érable représente 48% des exportations des produits sucrés du Canada. Cependant, un des problèmes majeurs est que depuis les dernières années, il y a une hausse d’environ 40% du prix du sirop d’érable sur les tablettes d’épiceries. Les mauvaises récoltes qu’ont obtenues les producteurs acéricoles du Québec depuis quatre ans expliquent relativement bien cette hausse. Malgré le surplus que les travailleurs avaient amassé depuis dix ans, en 2008 il y a eu une pénurie de sirop d’érable. C’est ce qui est à l’origine de l’augmentation des prix. La couche de neige était encore trop importante en mars, ce qui a d’abord retardé le dégel des érables. Quand le temps est enfin venu pour les arbres de couler, il faisait déjà trop chaud. La température est donc à l’origine de cette baisse de production. Par contre, la saison des récoltes a été très bonne cette année, une des meilleures. Les acériculteurs étaient bien préparés et la température était impeccable pour une bonne rentrée, mais ce n’est pas pour cette raison que le prix du sirop va diminuer, il est cher et va le rester.

À l’échelle mondiale, les ventes de sirop d’érable ont diminué un peu partout, entre autre aux États-Unis et en Europe. Favorablement, certains marchés comme le Japon se sont maintenus, ce qui en console plus d’un.

De plus, dans une période de ralentissement économique, les consommateurs n’ont plus les moyens de se procurer le luxe dont ils disposaient, donc ils ont tendance à se tourner vers des substituts qui vont remplacer les produits haut de gamme. Le sirop ne fait pas exception à la règle. Depuis qu’il est rendu à 10$ les 540 ml, les acheteurs le remplacent par des sucres moins chers. Honorablement, il reste toujours quelques fidèles qui ne peuvent s’en passer.

Pour les années à venir, les producteurs acéricoles se préparent au pire, mais il leur reste toujours le pouvoir d’espérer que la production restera rentable et qu’elle sera assez importante pour pouvoir fournir le marché mondial et surtout se refaire une réserve de sirop importante au cas où cette situation se représenterait.

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